Parlons en de Nicolas HULOT !!!

Publié le par Papyves83

LETTRE OUVERTE par Vincent Lucas
Suite à la campagne menée par la fondation Nicolas Hulot "Je signe le Pacte écologique" reçu par email hier :

J'ai reçu d'un lecteur (merci Denys) un lien vers le Cahier de l'
IEESDS soit dit les "Cahiers de l'Institut d'Etudes Economiques et Sociales pour la Décroissance Soutenable" un dossier complet sur le sujet "Nicolas HULOT

Voici une partie de son contenu que vous pourrez lire intégralement par ce
lien
Bien à vous et bonne lecture de ce résumé.
Vincent LUCAS
"L’escroquerie médiatique du siècle" par Sophie Divry
Des sponsors polluants
(...) Pour créer cette structure (fondation Nicolas Hulot), forte d’une quinzaine de salariés, il
faut de l’argent. Les premiers donateurs sont TF1, L’Oréal et
EDF. Mais d’autres entreprises vont s’associer à Nicolas Hulot
et faire un don :
les Autoroutes du Sud de la France,
Bouygues Telecom, Valorplast, Apple, Décathlon, Énergie
Système, ETT, Eurotherm, Giordano Industries, Grohe,
Knauf, Lafarge, Saint-Gobain Isover, Siplast Icopal, Tetra Pak
France, UGAP, Weber et Broutin, Yprema…(...)
Que les entreprises les plus polluantes,
celle qui construit les autoroutes où rouleront toujours plus de voitures, celle qui
transforme le pétrole en plastique jetable, celle qui génère des
déchets nucléaires pour des millions d’années, celle qui
bétonne la nature et celle qui vend à Coca-Cola du « temps
de cerveau disponible » puissent être des donateurs d’une
telle fondation… n’est en fait pas très étonnant. (...)
 
Dans la société de consommation, au contraire, cette charité (...)
devient une sorte de « caution éthique » qui permet de légitimer
l’ensemble du système. C’est exactement le rôle que joue
Nicolas Hulot pour le système industriel.
Partenaire des multinationales parmi les plus polluantes
(E. Leclerc, Bouygues,Lafarge…). (...) Les entreprises vont chez Hulot sans souci, car la Fondation
Nicolas Hulot (FNH) se cantonne à un domaine : l’éducation à l’environnement.
 
Ses missions sont sobres et peu ambitieuses:
 « prendre conscience et faire prendre conscience “qu’il faut
donner du sens au progrès”, que le progrès est synonyme de générosité
et de solidarité ». Ou encore : « Prendre conscience et
faire prendre conscience que les actes ont des conséquences qu’il
faut évaluer avant leur mise en oeuvre, qu’il faut penser ses
actes. » (...)

Les entreprises, elles, ne s’y trompent pas.
La campagne de promotion de la fondation sera offerte par l’agence de pub
CLM BBDO et affichée gratuitement par Decaux, histoire de
légitimer cette activité souvent délinquante et totalement
parasitaire qu’est la publicité. Comme Nicolas Hulot ne fait
jamais le lien entre les inégalités sociales et la crise écologique
,
Lilianne Bettencourt, troisième fortune de France, héritière
de L’Oréal, donne la pièce.(...)
 
(...) Mais plus qu’une émission de télé à grande audience,
Ushuaïa, c’est un label « 100 % rentable »
décerné par TF1
à des produits dérivés, comme le raconte l’enquête du journal
économique L’Expansion : « TF1 a cédé en quinze ans la
licence d’exploitation à plus d’une quinzaine de sociétés (L’Oréal
pour les cosmétiques, Atol pour la lunetterie, Rhonetex pour les
vêtements, Lexibook pour l’électronique grand public, Quo Vadis
pour la papeterie...) et cautionné ainsi la commercialisation
d’une soixantaine de produits dérivés en France. En jouant,
même si la chaîne s’en défend, sur l’identification Ushuaïa-
Nicolas Hulot pour les consommateurs. TF1 estime à... 100 millions
d’euros le chiffre d’affaires annuel généré par tous les produits
griffés Ushuaïa 1.
» (...) Un business orchestré par TF1
Parmi ses produits dérivés, citons un encens déclaré cancérigène
par l’UFC Que Choisir, les gels douche en plastique
remplis de produits exotiques, et le magazine appelé…Ushuaïa 2. (...)
 
La chaîne de Patrick Le Lay instrumentalise-t-elle Nicolas
Hulot pour orchestrer un business « écolo » ?
Laissons répondre l’animateur : « TF1 décline des produits dérivés qui
permettent à l’émission de télé d’être financée. Au début, j’ai été
surpris par cette stratégie, mais je m’y suis fait. Cela ne me choque
plus du moment que je garde le contrôle du contenu de l’émission
et ma liberté de parole. (…) Mais il est vrai que je me
demande parfois jusqu’où on peut aller 1. » (...)
 
Nicolas Hulot lance « 10 objectifs » et « 5 propositions », mais ceux-ci sont très imprécis.

(...)Concernant l’agriculture, il s’agit de « concilier la production
agricole avec le respect de l’environnement
». Le mot « biologique»
fait partie du texte présentant les objectifs, mais est retiré de la synthèse, donc des propositions.
(...) On préfère les termes flous de « produits certifiés ». (...)
 
Sur la santé, il faut engager une « politique de prévention » envers les pesticides et les
OGM. Les mots « réduction » ou « interdiction » sont honnis.
À peine apparaît timidement le terme « taxe » sur les carbones, qui est la seule proposition forte,
donnée comme un os à ronger aux journalistes. (...)
 
Pour conclure
(...) Nicolas Hulot ne sert pas la cause écologique,
il contribue à faire passer l’idée que le capitalisme et le profit sont conciliables
avec un environnement préservé
.
Il permet aux entreprises destructrices de se donner bonne
conscience en finançant des programmes d’éducation à l’environnement.
Nicolas Hulot évite soigneusement de parler de la crise des
valeurs et des inégalités sociales qui sont intimement liées au
saccage écologique de notre planète.
L’animateur de TF1 réussit en somme à faire « beaucoup de
bruit pour rien » tout en prenant un espace médiatique précieux.
Il participe au recul du politique dont nous aurions
tant besoin pour apporter des solutions au drame écologique,
mais aussi social et culturel dont notre humanité souffre.



La Fondation Nicolas Hulot, c'est aussi une entreprise
source : http://www.lentreprise.com/actu/2.15373.html

Le combat de Nicolas Hulot pour l'avenir de la planète fonctionne avec les mêmes moyens qu'une petite entreprise.
Il mobilise un budget annuel de 3 millions d'euros, et douze salariés.

Un budget alimenté par les mécènes
> Recettes : 3,372 millions d'euros

- Mécénat 2 510 000 Euro(s)
- Subventions diverses : 522 000 Euro(s)
- Legs et dons : 270 000 Euro(s)
- Ressources propres (vente de produits, livres...) : 70 000 Euro(s)
> Les dépenses : 3,171 millions d'euros
- Eau : 963 000 Euro(s)
- Institutionnel (développement, communication institutionnelle, veille, collecte de dons...) 698 000 Euro(s)
- Défi pour la Terre 541 000 Euro(s)
- Biodiversité (école + campagne de sensibilisation) 491 000 Euro(s)
- Bourses : 265 000 Euro(s)
- Programmes à l'international : 154 000 Euro(s)
- Charges : 59 000 Euro(s)

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